hoc tieng phap

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Pourquoi j'aime la langue française?



Bài viết cũ trên Phệt Búc về quá trình mình học tiếng Pháp và việc đó đã đem lại sự thay đổi gì trong cuộc sống của mình.

POURQUOI J'AIME LA LANGUE FRANÇAISE?
Tran Duc Anh
Janvier 2014
PART I Comment j’ai appris le français ?

J’ai commencé à apprendre le français en août 2007, c’est-à-dire, en troisième année de licence. C’était une décision un peu par hasard, qui est venue de ma tête un peu naïve de ce monde et aussi que j’ai voulu changer d’air, car en ce temps-là, ma vie n’était pas très agréable sous plusieurs aspects.
D’une part, je rêvais toujours de faire des études à l’étranger, c’était un rêve normal des étudiants vietnamiens et maintenant ce l’est encore, car on a perdu toute la confiance en l’éducation vietnamienne, qui est à la fois de basse qualité et contient trop de mensonges. Mais le rêve est toujours un rêve. Faire des études à l’étranger est trop difficile à réaliser et en ce moment là, je n’ai trouvé aucune solution et aucune suggestion. Même si j’avais reçu plusieurs promesses, mais de plus en plus j’en ai eu des doutes sur l’authenticité.

D’autre part, il a eu plusieurs événements tristes dans ma vie. Ma petit sœur est morte née en 2005, et mon père décédé malade en 2008. Normalement, on considère ces événements comme des malheurs soudains, mais je crois (comme ce qu’a dit Lao Tze) que toute choses ne se passe pas soudainement. Elle commence par un fait normal, et progresse peu à peu en une grande chose. Une personne normale ne peut en général voir le germe de ce type de malheurs.

En bref, je résume mon état psychologique en ce moment là comme suit :
-          triste de la perte de proches. J’ai compris que mon caractère était un problème.
-          Déçu de ne pas trouver de solutions pour un projet de partir à l’étranger et désorienté sur l’avenir. Déçu de ma capacité à apprendre les mathématiques. J’étais vraiment paresseux et je n’ai pas compris pourquoi mes études n’ont pas été efficaces. Là, j’ai pensé que peut être ma capacité à apprendre cette science était faible. Voilà !

Changer la pensée, changer la vie ! C’est une maxime connue. J’ai reconnu des problèmes dans ma vie, et changer d’air était vraiment nécessaire pour remonter la morale. Cependant, trouver de bons cours de langues à prix acceptables au Vietnam est probablement une mission impossible ! Vous le comprendrez dans mes descriptions d’après.

Pourquoi le français ? D’abord, pourquoi je n’avais pas voulu continuer à apprendre l’anglais. Très facilement, j’avais appris l’anglais depuis dix ans ! Dix ans, c’est un grand nombre en fait. Mais que j’ai eu ? Rien. Je n’avais pas pu utiliser mon anglais. Et si je continue d’apprendre cette langue, je ne sais pas où je devrais commencer. C’est un problème difficile pour moi. En outre, une raison très pratique, les cours d’anglais sont en général très chers et le but de ces cours comme je sais n’est pas très pédagogique. La plupart de cours de tout type d’étude au Vietnam ont pour but de donner aux étudiants des trucs pour qu’ils puissent passer l’examen. Autrement dit le but est rarement de fournir des connaissances pratiques. Cela explique pourquoi les étudiants vietnamiens ont souvent de bonnes notes en comparaison avec les français. Je rigole souvent que la façon d’organiser des examens à Toulouse est favorable aux Vietnamiens.

En suite, très important, j’ai une amie proche qui a été étudiante à la faculté de la langue française à la même université que moi, qui s’appelle Hanh. Elle m’a beaucoup aidé. Grâce à ça, j’ai très vite atteint un bon niveau.

Maintenant je raconte ce que j’ai fait au début de mon étude de cette langue.
D’abord, j’ai choisi des cours à l’université des langues qui sont ouvert à tous pourvu qu’on … paye :)) Cependant, ces cours sont de très basses qualités. Les signes de ce fait sont visibles : il manque d’enseignants ; les enseignants sont parfois étudiants en français etc. Mais il faut accepter ces faits et continuer à améliorer le français par assiduité. Je l’ai fait comme ça pendant la première année d’étude de français.

J’y ai passé deux cours de français. Les livres utilisés sont « Sans frontières » 1 et 2 .  Ces livres sont lourds en grammaire, donc j’ai une bonne base de grammaire au niveau élémentaire. Mais je n’ai rien pratique à l’oral. C’est normal pour les cours comme ça. Mais je n’ai pas rencontré de problèmes oraux, car j’ai été aidé par Hanh. Elle m’a expliqué comment des mots sont prononcés et aussi quelques phénomènes grammaticaux qui caractérisent le français.

Ces cours m’ont pris cinq mois. Ma grammaire au niveau- là était bien, mais ma réaction linguistique était mauvaise, en particulier au niveau oral. Une nouvelle étape  est venue, et j’ai dû trouver une autre place pour apprendre le français. Cette fois, j’ai choisi le centre culturel français dans la rue Trang Tien. Pour m’inscrire aux classes, j’ai dû passer des examens écrit et oral. L’écrit n’est jamais un problème pour moi, mais l’oral OUI. L’examen oral est en fait une interview avec une française. Elle était très aimable. J’avais (et aussi maintenant) le trac et elle m’a encouragé, qui est totalement différent de ce que font beaucoup d’enseignants vietnamiens.

Elle m’a demandé mon nom, ma date de naissance, mon métier etc. En fait, j’avais presque rien entendu de ce qu’elle a dit sauf les mots les plus simples, parce qu’avant je n’avais jamais parlé français avec d’autres personnes. Mais quand même, elle m’a compris !

C’était très drôle que j’aie été classé au niveau G. C’est un niveau très haut. A ce centre, il y a plusieurs classes qui commencent par classe A, ensuite classe B, jusqu’à classe J ou K dont je ne me souviens plus. Chaque classe dure 9 semaines, donc pour atteindre classe G, il faut 9x6 = 54 semaines > 12 mois. Bon, tandis que je n’ai passé que cinq mois de français. J’étais très heureux de ce résultat, mais les cours au centre culturel français n’ont pas été agréables pour moi à cause de ma faiblesse orale.

>> Xem thêm: Bốn kinh nghiệm học tiếng Pháp cho người mới bắt đầu

J’ai suivi seulement deux classes G et H. Chaque classe a été assurée par deux enseignant, un vietnamien et un français. Mais la qualité n’a pas été comme j’avais imaginé. Il y avait des choses très semblables aux écoles/universités vietnamiennes.

Par exemple, les enseignants suivent étroitement les livres Campus 1 et 2 dans leur enseignement. Moi, je l’ai trouvé ennuyeux. En plus, j’ai aussi trouvé un fait qui se passe souvent au Vietnam, c’est l’élitisme. Je connais ce mot (en vietnamien) dans un article de l’éducation, mais c’est incroyable que c’est le seul article que je trouve sur Internet à travers Google. Donc je veux expliquer le sens que je comprends à travers ce mot.

Pour moi, l’élitisme dit que les meilleurs étudiants ont plus de priorité que les autres. Ils sont vantés par les enseignants devant leur classe et un exemplaire pour les autres. Les moins bons étudiants sont souvent objets dont les enseignants se plaignent. Je n’aime pas cet élitisme, car je pense que chaque personne est une créature de la nature. L’enseignement doit chercher à encourager les étudiants pour qu’ils puissent trouver leur meilleure capacité. En outre, une personne en confiance peut faire de bonnes choses. Mais c’est regrettable que l’élitisme soit omniprésent au Vietnam sous tous aspects.

Qu’est ce qui s’est passé ? Une enseignante a fait l’éloge de mon écrit, que j’ai pensé très normal, tandis que les autres sont beaucoup mieux que moi, car ils ont passé complètement des classes depuis la classe A. J’ai trouvé que je perdrais la liberté d’esprit. Tandis qu’en même temps que je suivais la classe H, j’ai suivi aussi un cours donné par un enseignant français, qui s’appelle Nicolas (je ne connais pas son nom). Il est en fait un ex-enseignant au centre culturel français, mais il l’a quitté pour donner des cours lui-même seul.

Il est un homme très gentil, qui est toujours prêt à répondre aux questions, qui connaît bien la langue vietnamienne, qui cherche toujours à comprendre les paroles maladroites comme les miennes. Il est aussi très intelligent car il parle sa langue à une vitesse convenable à chaque personne. A un étudiant de niveau élémentaire, il parle très doucement, mais à un étudiant de niveau plus haut, il parle comme un natif.

Je l’ai apprécié à cet aspect, cela me donne aussi des idées sur l’enseignement : les enseignants devraient chercher à comprendre la situation des étudiants.

Voilà, en ce mois là, j’ai suivi deux classes et j’ai eu cinq cours de français du soir chaque semaine. C’était fatigant ! Je trouve quand même un point très positif chez Nicolas qui me permet de suivre longtemps ses cours. C’est que Nicolas ne suit aucun livre comme dans les cours précédents. Bien que son but d’enseignement soit de fournir aux étudiants des connaissances nécessaires pour passer le DELF, ses cours restent très utiles, c’est totalement différent des cours assurés par les enseignants vietnamiens.

Là il prend des articles en français sur Internet, comme Lemonde, QueChoisir, etc pour composer ses leçons. Au niveau B1, nous devons lire quelques articles très cours et faire des débats ou des commentaires et nous devons aussi écouter des dialogues. Mais l’écoute ne s’arrête pas seulement à écouter les mots. Il pose aussi des questions que je crois qu’il a crée lui-même. Cela est très utile car grâce à ça, je connais les mots souvent utilisés en français, les types de questions, et comment on commence un dialogue.

Au niveau B2, nous devons lire des textes plus longs, comme des articles sur Lemonde.fr. C’est bien sûr très difficile car il y a de nombreux mots nouveaux avec des structures compliquées et variées. C’est intéressant que Nicolas sache donner des textes convenables à son but d’enseignement et grâce à ces textes, nous apprenons bon nombre de mots et comment présenter et structurer des idées complexes.

D’abord j’ai suivi le cours DELF B1 communication (il appelle ça ses cours pour que les étudiants choisissent les cours convenables à leur niveau et à leur besoin). A ce moment là, j’ai passé neuf mois de français, mais je n’avais presque pas pratiqué le français à l’oral, donc j’ai eu mal à suivre son cours. Parfois, j’ai reçu un article et j’ai dû donner des avis sur lui, mais je n’ai eu aucune idée. Alors je suis resté en tout silence en étant très confus. Comme je l’ai dit au-dessus, j’ai le trac :(

Heureusement, Nicolas n’avait pas l’air désagréable comme des enseignants vietnamiens. Je ne dis pas que tous les enseignants vietnamiens sont désagréables, mais il y en a beaucoup. Voici un exemple lors d’un cours d’anglais en mon L1.

L’enseignante m’a demandé quand j’ai commencé à apprendre l’anglais. Je lui ai répondu que j’y ai commencé à l’âge de neuf ans. Ma réponse était un peu maladroite à l’oral. Voilà. Elle m’a ironisé parce qu’elle a jugé que j’avais appris l’anglais depuis longtemps mais mon anglais est comme merde :-j

Je sais que mon anglais est mauvais, mais est-ce que sa réprobation me rend meilleur ? Pas du tout. C’est une raison pour laquelle je n’ai pas voulu apprendre l’anglais.

On retourne à l’histoire aux cours de Nicolas. Après avoir trouvé des inconvénients au cours de communication delf b1, j’ai essayé un cours de méthodologie, mais Nicolas a à ce moment là offert seulement des cours de méthodologie aux niveaux  B2 et C1. Donc j’ai dû tenter ma chance avec le cours B2. Nicolas m’a rassuré que « tu peux suivre ce cours, même c’est un peu difficile».

La première journée du cours était très agréable et accessible pour moi. J’ai reçu un article sur Lao Tze et j’ai dû raconter les faits de sa vie à ma parole.

Comme ça, j’ai trouvé des points très favorables dans les cours de méthodologie : d’une part, ça m’a aidé au niveau grammatical, d’autre part j’ai pu pratiquer ma capacité orale en écoutant Nicolas. Il a beaucoup parlé, donc j’ai appris un lot de mots et la façon d’un natif français de parler français. Donc j’ai suivi beaucoup de cours de méthodologie pendant environ deux ans. Je crois que personne d’autre n’a suivi plus de cours chez Nicolas que moi.

Bien que ce soient des cours de français, j’ai appris comment on commente des articles, des chiffres, des graphes et comment on argumente. C’est un manque essentiel dans l’enseignement vietnamien à tout niveau. Quelques amis me demandent pourquoi j’ai des arguments rigoureux. Je crois que c’est grâce aux cours de Nicolas.

En bref, grâce aux cours de Nicolas, j’ai appris non seulement le français, mais aussi la méthode d’écrire un texte, ce qui pour moi est voire plus important.

PART II Que m’apporte une bonne connaissance de la langue français ?

Premièrement, c’est la confiance. Si je suis déçu de mon anglais, toute chose est totalement différente avec mon français. Je peux communiquer aisément avec beaucoup de personnes. Juste un point limite : ça se limite aux francophones. Mais ça ne me rend pas du tout triste.

Deuxièmement, je peux accéder aux livres en français. Je peux lire les textes de Grothendieck, un mathématicien qui est venu au Vietnam en 1966 (environ) et grâce à ça, je connais les réflexions d’un tel grand mathématicien.

Je peux lire les livres de Bourbaki, qui représentent un style très français en mathématiques. C’est le style abstrait.

Je peux participer aux forums de mathématiques des français/francophones, et je trouve que les français sont très gentils.  Je crois que c’est un peu différent des forums anglais, car il y a beaucoup moins de personnes qui connaissent la langue française. Donc cette gentillesse représente vraiment un caractère des français.

Je peux lire aussi des livres de philosophie en français. C’est intéressant.

En bref, je peux accéder à plus de connaissances utiles et authentiques qu’avant.

Troisièmement, j’ai pu faire le master 2 en France et j’ai connu de plus des amis français qui sont très gentils pour moi. Je peux travailler sans difficulté avec mon co-encadrant.

Moi avant ? J’étais très conservateur, qui croyais toujours en une vie en rose. J’étais très désorienté de la vie, de l’avenir, qui étais toujours ennuyeux, qui aimais les valeurs temporaires, les valeurs superflues, qui avais peur d’être inconnu des hommes et d’être différent. C’est quand même normal si je regarde mon origine. En fait, je suis né dans une famille d’ouvriers, donc quand j’étais adulte je dois chercher et trouver tout seul les solutions de ma vie et c’était difficile de partager mes réflexions.

Maintenant, j’ai un esprit d’ouverture grâce au fait que j’ai des relations amicales étendues et grâce à l’accessibilité des connaissances (même si je lis principalement des documents en français). Je comprends mieux la complexité de la vie. Même si partager mes réflexions avec les proches est encore difficile, je crois absolument que j’ai et j’aurai une vie mentalement gaie.

C’est pourquoi j’aime de plus en plus cette langue.

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